Hiver 1880. Paris. Au crépuscule de sa vie, Edouard Manet entame la réalisation de son ultime chef-d’œuvre : Un Bar aux Folies Bergère. Au premier plan, une composition de boissons et de fruits aux couleurs vives face à une serveuse au regard absent. Mais pourquoi rien de ce qui se reflète dans le grand miroir ne semble “réaliste”? Pour comprendre ce tableau, véritable jalon de l’art moderne, nous nous lançons dans une enquête sur la lumière qu’émettent les deux lampes présentes derrière le personnage principal. Du Japon aux mines de charbon du Nord de l’Europe en passant par les nuits parisiennes, Un Bar aux Folies Bergère de Manet raconte l’apparition bouleversante de la lumière électrique dans nos sociétés modernes.
Winter 1880. Paris, France. In the twilight of his life, Edouard Manet began work on his ultimate masterpiece: Un Bar aux Folies Bergère. In the foreground, a composition of brightly coloured drinks and fruit facing a waitress with an absent gaze. But why does nothing reflected in the large mirror seem ‘realistic’? To understand this painting, a milestone in modern art, we embark on an investigation into the light emitted by the two lamps behind the main figure. From Japan to the coal mines of northern Europe and the Parisian nightlife, Manet's Un Bar aux Folies Bergère tells the story of the revolutionary emergence of electric light in modern society.